Montréal / Lock-out chez Petro-Canada La CRT dénonce de l'intimidation
La raffinerie de Petro-Canada à Montréal
La Commission des relations de travail du Québec (CRT) blâme Petro-Canada et lui ordonne notamment de cesser ses manoeuvres d'intimidation auprès des syndiqués en lock-out de la raffinerie de Montréal.
La CRT ordonne également à la pétrolière de négocier en toute bonne foi avec ses employés, dans une décision rendue mardi par la commissaire Suzanne Moro. Cette dernière déplore qu'un cadre de l'entreprise ait communiqué avec un représentant syndical pour tenter d'infléchir le vote en faveur de l'offre patronale qui a été déposée quelques heures après l'appel téléphonique.
Selon la commissaire Moro, le conseiller principal aux communications de Petro-Canada, Andrew Pelletier, a laissé planer la menace d'une fermeture de la raffinerie dans sa conversation avec le délégué syndical. Il a également dénigré l'exécutif syndical, en plus d'inciter le délégué à influencer la décision des syndiqués.
Petro-Canada a nié les faits, mais le délégué syndical avait enregistré la conversation et l'enregistrement a été déposé en preuve devant la Commission.
La commissaire a indiqué qu'il s'agissait d'une tentative claire de double négociation. Elle ordonne donc à Petro-Canada de cesser ses manoeuvres d'intimidation et d'entrave aux activités du syndicat.
La pétrolière n'en est pas à ses premières frasques. La commissaire Moro a renouvelé, le 9 avril dernier, une ordonnance interdisant à Petro-Canada d'employer des briseurs de grève dans ses installations de l'est de Montréal. Une première ordonnance avait été émise en ce sens le 18 février dernier.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
Cousine Volcan merci à Yo
Radio-Canada.ca 5 juin 08 La CRT dénonce de l'intimidation