http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2008/12/23/001-petro-can-lock-out-entente.shtml
| Petro-Canada Le moment de vérité |
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| Mise à jour le mardi 23 décembre 2008, 10 h 47 . |
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La raffinerie de Petro-Canada de Montréal
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En lock-out depuis plus d'un an, les employés de la raffinerie de Petro-Canada, dans l'est de Montréal, se prononcent mardi sur l'entente de principe intervenue vendredi dernier entre le comité de négociation de leur syndicat et la direction de la société.
Représentés par le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ), les 260 employés sont en lock-out depuis le 17 novembre 2007, et leur convention collective est échue depuis le 31 janvier 2007.
L'ancien premier ministre du Québec Lucien Bouchard a été nommé médiateur du dossier au début du mois de décembre.
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Me Bouchard a joué un rôle appréciable et sans aucun doute que sa participation a aidé à faire avancer certains enjeux. - Le représentant national du SCEP-FTQ, Daniel Cloutier |
Les détails de l'entente ne seront toutefois pas dévoilés avant la tenue de l'assemblée générale du syndicat. Le comité de négociation recommande l'acceptation de l'entente. Daniel Cloutier croit que les travailleurs entérineront l'entente qui répond à la plupart de leurs demandes.
M. Cloutier est toutefois conscient de la rancoeur des syndiqués envers Petro-Canada. Il estime que si l'entente est rejetée ce sera en raison de cette rancoeur.
Le syndicat estime que les travailleurs, s'ils entérinent l'entente de principe, pourraient être de retour au
travail au début du mois de janvier.
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Daniel Cloutier
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Selon le syndicat, les négociations achoppaient sur trois principaux points. Petro-Canada souhaitait mettre un terme à l'entente-cadre de
négociation qui servait d'étalon pour l'ensemble des raffineries
canadiennes. Elle demandait également des concessions en santé et
sécurité au travail de même que sur la formation des travailleurs.
Petro-Canada a tenté de maintenir la production de la raffinerie de l'est de Montréal grâce au travail des employés cadres, mais le syndicat allègue qu'elle avait recours à des briseurs de grève. Un contentieux opposait d'ailleurs les deux camps à ce sujet. « Ils ont réussi à opérer la
raffinerie, mais pas à 100 % », selon M. Cloutier.
Le ralentissement était tel, au cours des derniers mois, que l'entreprise a dû s'approvisionner en essence auprès de concurrents.
Boycottage de Petro-CanadaLe SCEP, en collaboration avec la FTQ et le Congrès du travail du Canada (CTC), avait entamé depuis le début de l'automne un boycottage des stations d'essence de la compagnie. Selon le syndicat, cette opération prenait de l'ampleur et bénéficiait d'un soutien du milieu syndical non seulement au Québec, mais aussi partout au Canada.