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| Sujet: LETTRE ENVOYER PAR UN DE NOS MEMBRES AU JOURNAL DE MONTRÉAL Jeu 20 Déc 2007 - 12:26 | |
| Voici le contenu: To: mvan@journalmtl.comSent: Friday, December 14, 2007 8:09 PM Subject: Lock out de Pétro Canada Bonjour M. Van de Walle. Je vous écris pour vous faire part de mes inquiétudes face à la tangente que semble vouloir prendre la compagine Pétro Canada vis-à-vis sa raffinerie de Montréal. Il n'y a pas si longtemps, on apprenait que Pétro Canada investira 7G$ en Lybie pour l'extraction de pétrole, n'est-ce pas une bonne nouvelle? Sûrement que oui pour les actionnaires. Mais quoi penser d'une grosse multi-nationale qui investit autant d'argent dans un autre pays, d'une compagnie dis-je qui se targue d'aider les athlètes olympiques, mais qui n'arrive même pas à s'entendre avec ses propres employés qu'elle a mis en lock out à l'aube de Noël pour dit-elle, accélérer les négociations (lire à sens unique). Les responsables devraient comprendre que le succès d'une entreprise ne dépend pas d'une seule personne, mais de tout son personnel, de bas en haut. Que serait-il arrivé, si dans les années 90, la direction du temps (qui soit dit en passant a fait un très bon travail afin de garder en vie une raffinerie, celle de Montréal, qui n'allait nulle part), et ce avec l'aide des syndiqués du temps qui ont accepté quant à eux des concessions à leur contrat de travail pour prouver leur bonne volonté et du même coup sauver leurs jobs faut bien le dire. Il s'agissait là d'un très bel exemple de ce qu'est le travail d'équipe, puisqu'ensemble, ils ont réussi à redresser la raffinerie pour en faire même la plus productive, en fonction de sa grosseur, et même la plus sécuritaire (+ de 430 jours sans accidents avec perte de temps pour ses employés, en date de la journée du lock out). Aujourd'hui, la direction veut amoindrir la valeur du travail des syndiqués en leur enlevant des droits acquis depuis des années en pensant qu'elle seule puisse arriver à mener à bon port cette raffinerie. Bien que l'argent mène à tout, il ne donne pas le droit de ne pas respecter ses membres et travailleurs, là est l'erreur, car ce n'est pas à l'aide de menaces et d'harcèlement que la compagnie arrivera à ses fins de façon victorieuse. La victoire, il faut l'acquérir en équipe. L'investissement de 7G$ en vaut le coup, c'est bien certain, cependant l'investissement du côté humain, même si moins impressionnant aux yeux des actionnaires, constituerait un plus dans l'évolution de la raffinerie et de la compagnie, donc un plus pour les actionnaires. Par ce lock out, c'est à se demander si la direction ne désire pas amenuiser la valeur des gens d'ici, syndiqués et cadres, pour justifier ce qu'elle a toujours désiré, sa fermeture. Nous revendiquons le respect de nos droits et non une augmentation de salaire, comme bien des gens pourraient penser. Nous réalisons que nous sommes bien positionner par rapport à la majorité des gens, on souhaite seulement que la compagnie réalise qu'elle aussi est choyée d'avoir des employés aussi responsables et aussi désireux de donner le meilleur d'eux-mêmes pour finalement arriver à être la meilleure compagnie de l'industrie, ensemble on peut y arriver, si seulement elle voulait nous entendre. permettez-moi d'ajouter que je suis employé chez Pétro Canada depuis déjà 34 ans, que je suis très frustré et désabusé face au traitement que l'on nous fait subir depuis quelques années. Il est vrai que nous sommes très bien rémunérés, tous les employés le réalisent, mais il n'est pas justifié de jouer avec la sécurité des opérateurs et des gens qui vivent dans l'entourage immédiat de la raffinerie sous prétexte de vouloir faire plus d'argent, plus rapidement, voilà pourquoi on se bat actuellement. Signé: un employé qui désire garder l'anonymat |
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