Le CTC lance une campagne de boycottage complet de Petro-Canada
Le Congrès du travail du Canada a lancé une campagne nationale de boycottage complet des stations essence et des biens de consommation de Petro-Canada. Le président du CTC, Ken Georgetti, a annoncé le boycottage lors d'une présentation devant le congrès national du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) à Montréal ce matin.
Petro-Canada a mis en lock-out 260 membres de la section locale 175 du SCEP, il y a presque un an. "Nous allons demander à chaque membre de tous les syndicats de ce pays de déchirer leurs cartes de Petro-Canada et de boycotter Petro-Canada à partir de maintenant jusqu'à temps que ce conflit soit réglé et que chaque membre mis en lock-out soit retourné au travail", a dit M. Georgetti aux 1 500 participantes et participants au congrès.
Le vice-président administratif de la région du Québec, Joseph Gargiso, affirme que "le personnel cadre et les briseurs de grève qui opèrent en raffinerie sont fatigués et surmenés. Cette situation augmente le risque pour la sécurité des gens qui vivent et travaillent autour de la raffinerie". M. Gargiso constate aussi que "la compagnie a envoyé promener la Commission des relations de travail du Québec qui lui avait ordonné de négocier de bonne foi après l'avoir trouvée coupable de recourir à des briseurs de grève illégaux et d'avoir tenté d'intimider les travailleuses et travailleurs. Si une compagnie mérite un boycottage, c'est bien elle!"