Volcan
Messages : 477 Date d'inscription : 11/12/2007 Localisation : J'ai faim mais j'ai surtout soif|
| Sujet: Quebecsolidaire 17oct08 6 raisons solidaires pour boycotter Sam 18 Oct 2008 - 23:41 | |
| http://quebecsolidaire.net/montreal/6-raisons-solidaires-pour-boycotter-petro-canada6 raisons solidaires pour boycotter Pétro-Canada Montréal, le 17 octobre 2008 17 septembre 2008 : pour la première fois depuis le mois de mai, quelques militants-es m’accompagnent dans la réalisation de mon engagement pris lors des élections partielles dans Pointe-aux-Trembles d’appuyer les syndiqués-es de la raffinerie de Pétro-Canada en lock-out depuis le 17 novembre 2007. En arrivant entre la 3e Avenue et la 7e Avenue sur Sherbrooke Est, quelle ne fut pas notre surprise : personne dans le « shack » qui abrite les piqueteurs et l’occasionnelle piqueteuse! Mais des feuilles de papier éparses sont accrochées au grillage de la clôture… Nous allons donc au local syndical situé tout près : c’est bondé de monde! « Allo! Ah oui : c’est le 17 puisque t’es là! » Je suis habituée de les voir en petits groupes mais là ils et elles sont nombreux-ses. Et fort enthousiastes, ce qui contraste avec le ralentissement estival. On m’explique qu’on fête l’envoi massif des dernières offres patronales « par-dessus la clôture ». Ça fait plaisir à voir, particulièrement pour les militants-es qui les rencontrent pour la première fois. Tout le monde est d’attaque en vue du 1er anniversaire, le 17 novembre prochain. Un syndiqué a comparé le travail patient que réalise QS sur le terrain (de démontrer chaque mois beau temps mauvais temps à ces syndiqués-es que QS est un parti des urnes et de la rue loin de l’électoralisme), à un lent mais efficace travail de sape du discours dominant, un peu comme David contre Goliath. C’est ça un boycott.À ceux et celles qui me demandent pourquoi boycotter Pétro-Canada en particulier, voici 6 raisons, pas toutes syndicales mais certainement solidaires :
1. « QS est écologiste » La raffinerie de Pointe-aux-Trembles est aux portes de maisons. L’écologie sociale passe ici d’abord par l’assurance de la sécurité en milieu urbain. Pétro-Canada a mis ses syndiqués-es en lock-out : la raffinerie opère donc « grâce » à des cadres (des « scabs » voir raison 5) qui font un travail pour lequel ils-elles ne sont pas spécifiquement formés-es, et ce pendant de longues heures. Pour revendiquer un milieu sécuritaire pour les résidants-es des alentours, boycottons!
2. « QS est pacifiste et altermondialiste » Le pétrole est en fin de comptes la raison de notre présence en Afghanistan. Dans nos luttes contre la guerre nous sommes souvent confrontés-es à des personnes qui croient que nous luttons contre elles (les soldats et leur famille). C’est pourquoi nos actions se tournent vers le système et ses ramifications : ainsi nous marchons le 18 octobre jusqu’à la base de Longue-Pointe, qui n’envoie pas de soldats en Afghanistan mais qui s’occupe de l’entretien de matériel qui est utilisé là-bas. En boycottant Pétro-Canada, sensibilisons de même les entrepreneurs qui opèrent des stations-services; notre geste n’est pas contre eux mais contre un système qui est finalement la cause de notre envoi de Québécois-es dans une guerre. Pétro-Canada est une des multinationales œuvrant dans l’exploitation de ressources naturelles de pays du Sud. La pétrolière participe de l’impérialisme néolibéral qui étend ses tentacules partout sur la planète. Dans notre appui local aux syndiqués-es d’ici en lock-out, pensons plus globalement aux travailleurs-ses du monde entier, aux collectivités où s’installent les multinationales, qui doivent défendre leurs droits. Pacifistes et altermondialistes, boycottons!
3. « QS est pour l’égalité hommes-femmes » Pointe-aux-Trembles compte la plus grande proportion de femmes travaillant dans des métiers non traditionnels sur l’île de Montréal, en partie à cause des raffineries. Cependant, comme beaucoup d’autres entreprises qui se sont vues contraintes par la Loi et le Programme d’accès à l’égalité en emploi (la fameuse discrimination positive) fin 1980-début 1990, Pétro-Canada a très mal implanté les mesures permettant cet accès aux femmes. Le discours patriarcal véhiculé alors surgit encore dans les conversations : ces femmes auraient été embauchées en raison exclusivement de leur genre, niant du même coup que le programme et la Loi visent à remédier à une discrimination séculaire. Pour une réelle égalité, féministes, boycottons!
4. « QS est souverainiste » Les travailleurs-ses de Montréal se sont vus-es offrir des conditions moins avantageuses que celles des employés-es d’Edmonton. Mais ce n’est que le début d’une mise à genoux des droits syndicaux, en faisant d’abord exemple avec Montréal (voir raison suivante). Il faut continuer de dénoncer l’inéquitable mythe canadien. Souverainistes, boycottons!
5. « QS est un parti politique québécois pour la justice sociale qui lutte contre la pauvreté » L’effort pan canadien pour briser les syndicats et le recul des droits sociaux vient d’être évoqué (raison 4). Pétro-Canada refuse de payer des heures supplémentaires que la pétrolière doit pourtant à ses employés-es. Les travailleurs et travailleuses de Pétro-Canada l’admettent : leur salaire est élevé, il va avec les risques du métier (échappement de gaz toxiques malgré une politique zéro blessures et une réduction totale de blessures "consignées" de 0,80 à 0,64). Mais les salaires élevés des uns-es ne pourraient-il pas servir d’argument, pour un parti de gauche (disons le mot!) comme QS, afin d’élever le seuil plancher des autres? Socialistes, anticapitalistes, progressistes, boycottons!La présence de « scabs » (voir raison 1) contrevient à la Loi québécoise des Normes du travail. Malgré le recours à la cour, et des jugements toujours en faveur des syndiqués-es, le nombre de cadres, occupés à d’autres tâches que leur description de poste, est d’au moins 26 probablement 35 (au lieu de leur réduction ou même de l’arrêt de la production). Pétro-Canada se rit des Lois québécoises. Québécois-es, boycottons!
6. Québec solidaire : le nom le dit Pétro-Canada affiche des ventes représentant environ 16 % de tous les produits pétroliers vendus au Canada. Tant que la pétrolière fait ce genre de profits, le conflit perdure et le capital symbolique reste de son côté. La population, quand elle est consciente du conflit, confond grève et lock-out. En boycottant, réalisons un travail d’éducation populaire : un lock-out c’est une façon pour l’entreprise de profiter d’une plus-value, en ne payant pas le travail effectué, en assurant sa production continue, en montant des équipes entre elles (cadres-scabs vs syndiqués-es en lock-out), en récoltant la sympathie populaire antisyndicale.Ironiquement, Pétro-Canada était finaliste des prix remis aux entreprises qui ont fait une belle campagne de soutien à Centraide du Grand Montréal en 2007. Il faut savoir que cette campagne annuelle se déroule entre la fin septembre et le début de décembre (date du lock-out : 17 novembre 2007) et que les prix soulignent la participation d’un pourcentage élevé d’employés-es (le plus possible 100 %) en don individuel. Ce n’est donc pas tant Pétro-Canada qui donne mais les syndiqués-es, qui agissent ainsi par solidarité avec les démunis-es. Cependant, le capital symbolique est récolté par la pétrolière. Heureusement, ce n’est pas Pétro-Canada qui a remporté le prix nommé… Solidaires. Solidaires, pour dénoncer l’hypocrisie, boycottons!On sera là le 17 novembre, c’est certain!
Solidairement, Marie Josèphe PigeonCousine Volcan | |
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