http://argent.canoe.com/lca/infos/canada/archives/2008/09/20080923-231607.htmlLueur d'espoir
Les travailleurs de Petro-Canada votent aujourd'hui Mise en ligne 24/09/2008 04h00 Petro-Canada a signifié au syndicat québécois qu’elle souhaite se retirer du programme de négociations de conventions collectives communes à toutes les raffineries.
Yvon Laprade
Le Journal de Montréal Lueur d’espoir chez Petro-Canada : après 10 mois de lock-out, les 260 travailleurs de la raffinerie de l’Est de Montréal vont voter aujourd’hui sur les offres dites « finales » de la société, a appris hier Le Journal de Montréal. Le vote sera supervisé par la Commission des relations de travail (CRT), qui a délégué deux de ses représentants.
Ce processus est inhabituel, a admis hier en entrevue le président du syndicat (SCEP-FTQ), Jacques Vanier. « Nous devons reconnaître que nos membres voteront dans un contexte juridique », a précisé le leader syndical. Petro-Canada a exigé du syndicat qu’il soumette sa « dernière » offre aux syndiqués, qui ont été évacués de la raffinerie de Montréal-Est le 17 novembre 2007.
La pétrolière de Calgary a déposé une requête au ministère du Travail pour obliger le syndicat à présenter le document.Le syndicat a répliqué à son tour et obtenu de Petro-Canada qu’elle dépose le document « final » au ministère du Travail pour donner plus de crédibilité à cette démarche. « Nous en sommes là », a laissé tomber le président du syndicat.
Tester les syndiquésJacques Vanier prédit déjà, avant le vote, que le document patronal sera « rejeté à 90 % », compte tenu qu’il ne comporte pas d’améliorations. Il doute de la bonne foi de la pétrolière qui voudrait, selon lui, « tester les syndiqués et voir jusqu’où ils sont prêts à aller », après ces longs mois de conflit.
« Nos membres ne sont pas prêts à accepter n’importe quoi. Ils se sont habitués à leur nouvelle vie (avec un revenu net de 500 $ par semaine en allocations syndicales). Il y en a même plusieurs qui se sont trouvé des jobines », a soumis Jacques Vanier.
Négociations nationalesFait à souligner, ce sera la première fois, depuis le début du conflit, que les syndiqués sont appelés à se prononcer sur le document patronal.La convention collective proposée s’étire sur six ans. Elle comporte des hausses salariales totales de 14 % pour les années 2007, 2008 et 2009.Les syndiqués de Petro-Canada (au Québec) affirment n’avoir reçu « aucune garantie » (sur la question salariale) pour les trois autres années du contrat de travail (2010, 2011 et 2012).
Petro-Canada a signifié au syndicat québécois qu’elle souhaite se retirer du programme de négociations de conventions collectives communes à toutes les raffineries (le pattern national, dans le jargon syndical).
« Nous n’avons pas confiance. Nous avons la conviction que Petro-Canada veut nous isoler », déplore le président du syndicat.
Le Journal a tenté en vain d’obtenir les commentaires de la pétrolière de l’Ouest canadien, dont le porte-parole est basé à Toronto. Rappelons que le porte-parole québécois, Andrew Pelletier, ne répond plus aux demandes des médias. « Je suis maintenant un soldat (qui travaille à la raffinerie avec les cadres de la pétrolière) », a-t-il précisé.
ylaprade@journalmtl.com Cousine Volcan