http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2008/11/17/002-Petro-Canada-lock-out-anniv_n.shtmlUn an de lock-outMise à jour le lundi 17 novembre 2008 à 14 h 44
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Rassemblement d'employés de Petro-Canada (archives)
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Le 17 novembre marque la première année du lock-out à la raffinerie de Petro-Canada, à l'est de Montréal.
Les travailleurs affiliés au syndicat canadien des communications,
de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ) soulignent cet anniversaire.
« C'est incompréhensible que les dirigeants de Petro-Canada n'aient
pas encore compris que ce n'est pas par la menace et l'intimidation
qu'ils se sortiront du conflit qu'ils ont eux-mêmes déclenché », a
déclaré Daniel Cloutier, représentant de la SCEP.
Le SCEP, en collaboration avec la FTQ et le Congrès du travail du
Canada (CTC), a entamé depuis quelques semaines un boycottage des
stations d'essence de la compagnie. Selon le syndicat, cette opération
prend de l'ampleur et bénéficie d'un soutien du milieu syndical non
seulement au Québec, mais aussi partout au Canada.
Par ailleurs, le syndicat indique que l'aide financière est envoyée régulièrement aux 260 employés mis en lock-out.
La pomme de discorde entre Petro-Canada et le syndicat réside dans
le fait que la compagnie refuse de respecter le règlement modèle
négocié dans le secteur de la pétrochimie au Canada.
CoalitionPar ailleurs, des entrepreneurs et des commerçants de Montréal
créent un regroupement pour tenter de dénouer ce conflit de travail.
Selon cette nouvelle « Coalition pour les 4000 emplois », le conflit
retarde le chantier d'agrandissement de la raffinerie. Le projet,
estimé à 1 milliard de dollars, pourrait créer 4000 emplois pendant la
durée du chantier et 400 emplois permanents à la raffinerie. La
coalition craint que Petro-Canada abandonne son projet.
En conférence de presse, lundi, le président de la coalition,
Louis-Pierre Lafortune, a indiqué que les entrepreneurs qui ont acheté
des équipements en prévision du projet ont subi des pertes de revenus.
Il a souligné également que le lock-out touche les commerçants du
secteur comme les restaurateurs et les nettoyeurs.
Souhaitant le règlement du conflit d'ici le 15 décembre, les membres
de la coalition ont adressé une lettre au syndicat et à Petro-Canada.
La coalition sollicite une rencontre avec chacune des parties dans les
prochains jours.
La coalition compte aussi profiter de la campagne électorale en cours pour interpeller les chefs des partis politiques.
]audio-vidéo
Le reportage de Jacques Bissonnet sur la première année du lock-out à la raffinerie de Petro-Canada
Entrevue avec Michael Southern, porte-parole de l'entreprise
Cousine Volcan