http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/article/20081212/LAINFORMER/812120883/5891/LAINFORMER01Petro-Canada: lueur d'espoir à Montréal12 décembre 2008 - 07h12
La Presse
Hélène BarilCertains signes indiquent que le conflit à la raffinerie de Petro-Canada (PCA) à Montréal-Est, qui vient de fêter son premier anniversaire, tire peut-être à sa fin.Les parties ont recommencé à se parler, a fait savoir
hier le président de la Fédération des travailleurs du Québec, Michel
Arsenault, lors d'une entrevue à La Presse.
Il s'agit des
premières discussions depuis le mois d'octobre entre l'entreprise de
Calgary et ses 260 employés membres de la section 175 du Syndicat
canadien des communications, de l'énergie et du papier, affilié à la
FTQ mis en lock-out le 17 novembre 2007.
Un autre signe
encourageant est venu de l'entreprise elle-même, qui a annoncé hier une
réduction de 36% de ses investissements prévus pour 2009. En dépit de
ce pas en arrière dûs à la chute du prix du pétrole et aux conditions
économiques difficiles, Petro-Canada maintient son projet
d'investissement de 1,2 milliard dans sa raffinerie montréalaise.
L'entreprise
réduit ses dépenses mais elle a précisé hier que 325 millions seront
investis en 2009 pour faire avancer le projet de Montréal et un autre à
sa raffinerie d'Edmonton.
La raffinerie de Montréal sera
transformée pour pouvoir traiter le pétrole extrait des sables
bitumineux de l'Alberta. Le projet devrait créer beaucoup d'emplois
pendant sa phase de réalisation mais il aura surtout comme conséquence
de maintenir les emplois existants à la raffinerie.
La reprise
des discussions entre Petro-Canada et ses syndiqués suit de près
l'arrivée de l'ancien premier ministre Lucien Bouchard, qui agit comme
médiateur spécial depuis le 2 décembre.
Les syndiqués ont aussi
entrepris une campagne de boycottage des produits de Petro-Canada, dont
les activités se poursuivent comme si de rien n'était à ses
installations montréalaises. Les effets de cette campagne sont
difficiles à évaluer, a reconnu hier le président de la FTQ.
Le
syndicaliste ne comprend pas pourquoi l'entreprise refuse d'accepter
l'entente-modèle de l'industrie, comme elle l'a toujours fait dans le
passé. Après un an de lock-out, les syndiqués ont réitéré presque
unanimement dans un vote secret qu'ils tenaient à cette entente-cadre.
«Alors qu'est-ce que je fais, moi, je supporte les travailleurs»,
a-t-il commenté.
Le syndicaliste note que les seuls conflits
majeurs auxquels la FTQ a été mêlée récemment étaient avec des
entreprises multinationales très rentables, comme Petro-Canada. Michel
Arsenault vise aussi Quebecor, qu'il considère comme une
multinationale, qui a engagé un conflit de plus d'un an avec les
journalistes du Journal de Québec.
Par ailleurs, le successeur
d'Henri Massé estime que le Québec fait partie de ceux qui souffriront
le moins de la récession généralisée, à cause de ses outils comme le
Fonds de solidarité, Investissement-Québec, la Société générale de
financement, la Caisse de dépôt et le Mouvement Desjardins.
Cousine Volcan