Médiamatin Québec 15 avril 2008

De l’aide et un appel au boycott

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Les porte-parole des travailleurs en conflit du Journal de Québec,
Marie-France Loubier et Marc Fortier, en présence des présidents des
sections locales 9 et 2366 de la FTQ-Construction, MM. Yves Mercure et
Yves Ouellet.
Photo - Courtoisie MARC FORTIER


mfortier@mediamatinquebec.com

SAINT-HYACINTHE
– Deux syndicats affiliés à la FTQ-Construction – la Fraternité des
menuisiers-charpentiers (section locale 9) et la Fraternité nationale
des poseurs de systèmes intérieurs, revêtements souples et
parqueteurs-sableurs (section locale 2366) – se sont engagés, hier, à
faire un important don mensuel aux 252 lock-outés et grévistes du
Journal de Québec, au moins jusqu’à la fin mars 2009.

Réunis en congrès à Saint-Hyacinthe, une centaine de délégués ont
accepté sans opposition la résolution soumise par leur conseil
d’administration de soutenir financièrement les travailleurs en conflit
et de recommander à leurs membres de boycotter le Journal de Québec,
tant et aussi longtemps qu’une nouvelle convention collective ne sera
pas signée pour mettre fin au conflit.

Avant d’entendre les représentants des lock-outés et grévistes,
Marie-France Loubier et Marc Fortier, les délégués avaient également
voté une aide financière mensuelle aux 260 syndiqués en lock-out de la
raffinerie Pétro-Canada de Montréal. Les 20 000 membres de ces deux
fraternités seront aussi invités à boycotter la pétrolière.

Le porte-parole des lock-outés de la raffinerie, M. Joseph Gargiso,
vice-président administratif au Syndicat canadien des communications,
de l’énergie et du papier (SCEP), avait décrit à l’assistance un
conflit marqué par «le refus de négocier avec le syndicat», ainsi que
«l’absence de respect et l’arrogance de l’employeur» trouvé coupable
d’«utiliser des scabs pour faire fonctionner la raffinerie».

Plusieurs délégués ont souligné et dénoncé la similitude d’«approche
dans les deux conflits». Le président de la section 9, M. Yves Mercure,
a conclu l’assemblée en affirmant la nécessité, pour le mouvement
syndical, de défendre «tous les travailleurs attaqués par des
employeurs sans scrupule comme Pétro-Canada et Quebecor (propriétaire
du Journal de Québec)