cas de briseurs de grève constatée à la raffinerie de Pétro-Canada
MONTREAL, le 31 mars /CNW Telbec/ - Suite à une nouvelle plainte portée
par le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier
(SCEP-FTQ) sur la présence de briseurs de grève à la raffinerie de
Pétro-Canada, un rapport constate la présence de 5 nouveaux cas de briseurs de
grève à la raffinerie de Pétro-Canada. "Une fois de plus, ça démontre que
Pétro-Canada ne respecte pas la loi. C'est vraiment inacceptable qu'une
compagnie de cette envergure viole nos lois", a commenté Daniel Cloutier,
représentant national du SCEP-FTQ.
Cette enquête a été faite suite à de nouvelles plaintes formulées par le
syndicat sur l'utilisation de briseurs de grève par Pétro-Canada. Rappelons
qu'en février dernier, pas moins de 26 briseurs de grève ont été identifiés
par un premier rapport d'enquête.
"Nous le déplorons depuis le début de ce conflit, la direction de la
raffinerie de l'est de Montréal n'a qu'un seul but, c'est d'attaquer le
syndicat. Et pour y arriver, elle est prête à tout, même à bafouer les lois
québécoises et à mettre la sécurité des travailleurs de la raffinerie et de la
population en danger", a déploré M. Cloutier. En effet, le SCEP rappelle que
les personnes qui remplacent actuellement le personnel syndiqué n'ont pas les
mêmes connaissances ni la même expertise. "On ne peut pas demander à quelqu'un
d'apprendre en quelques semaines ce que nous avons appris pendant plusieurs
années parfois", a expliqué M. Cloutier. Et c'est sans compter le facteur
fatigue qui contribue encore davantage à fausser le jugement d'une personne.
Suite à une grave explosion survenue dans une raffinerie de BP au Texas en
2005, un rapport des institutions publiques responsables aux Etats-Unis, a
conclu que la fatigue a été un facteur déterminant dans l'accident. "En ce
moment, les cadres et les autres travaillent de très longues heures de travail
et sur plusieurs jours de suite. On ne veut pas être alarmiste mais
sérieusement, nous sommes inquiets", a averti M. Cloutier.
Des auditions seront tenues plus tard cette semaine
Suite au premier rapport sur les briseurs de grève, le SCEP avait obtenu
une injonction interlocutoire provisoire afin de forcer Pétro-Canada à ne plus
embaucher certaines des personnes identifiées dans le premier rapport. Plus
tard cette semaine, les auditions auront lieu sur une injonction permanente
,celle-là, et le débat sera entendu sur le fond. "On entend bien réussir à
démontrer nos prétentions et à sortir les scabs de la raffinerie pour de bon",
a conclu M. Cloutier.